Nous avons abordé dans un article précédent les danses Polynésiennes, découvrons maintenant ensemble la danse du couteau de feu.
Origines de la danse du feu polynésienne
Pratiquée à de nombreuses occasions et par de nombreuses civilisations à travers le monde, la danse du couteau de feu revêt plusieurs significations culturelles.
Chez les Polynésiens, elle trouve ses racines chez les Samoans , d’une danse nommée ‘ailao ou danse du couteau, et représente plutôt un rituel guerrier, de provocation et d’intimidation, mais également l’expression de la fierté du guerrier victorieux (lire article de Julie Doulic).
Dans d’autres cultures elle sert à effrayer les démons, les morts, à implorer un dieu, une divinité. Enfin, elle est pratiquée pour célébrer le changement de saison et demander à la nature d’être fertile.
Une chorégraphie embrasée
Habillés en tenue traditionnelle, ou simplement vêtus d’un paréo, les danseurs effectuent leur chorégraphie à l’aide des couteaux de feu. Ce sont des machettes dont les deux bouts sont enveloppés de serviettes imbibées d’alcool. On enflamme ensuite les serviettes pour le show.
A chaque extrémité on trouve deux petits crochets qui permettent à deux couteaux de s’accrocher ensemble afin de rendre le spectacle encore plus majestueux.
Le spectacle est accompagné de musique tribale à base de percussions.
J’ai été particulièrement impressionnée par la dextérité avec laquelle les danseurs du Ficus ont interprété les différentes chorégraphies. L’aspect très physique de cette discipline m’a aussi frappé : il faut des bras musclés, des poignets souples et résistants.



La Polynésie championne du monde de la danse du feu
Chaque année depuis 1990, l’hôtel Méridien Tahiti organise une compétition regroupant amateurs et professionnels de la discipline.
Au cours de cette manifestation baptisée Te Ahi Nui, on juge les candidats sur leur habilité, la vitesse d’exécution des figures imposées mais aussi sur leur style et la prise de risque.
Un seul et unique objectif pour ces danseurs : être le meilleur et pouvoir représenter officiellement la Polynésie aux Championnats du monde à Hawaii. L’opportunité pour eux de suivre les traces de Joseph Cadousteau, trois fois champion du monde en 2012, 2013 et 2015.
La 21e et dernière édition de cette compétition s’est déroulée le 28 octobre 2019 au Tahiti Ia Ora Beach Resort à Punaauia (Lire article de tahiti info). Dix candidats en liste qui doivent rivaliser d’adresse et de courage pour espérer partir à Hawaii en mai 2020.


