Voila plusieurs années maintenant que j’ai la chance de voyager. Après une croisière aux Seychelles en 2016, c’est avec un plaisir immense que je découvre en 2019 les Iles Sous-le-Vent en Polynésie Française. Je vous invite à partager avec moi cette croisière en catamaran.
Direction : les îles Sous-le-Vent
La Polynésie Française s’étend sur plus de 2 000 kms et comprend 118 îles regroupées en 5 archipels dont celui de la Société, à l’ouest de Tahiti, qui comprend les îles Sous-le-Vent. L’archipel des Tuamotu est celui qui comprend le plus d’îles (notamment les îles Gambier), au nord et à l’est de Tahiti. Plus au nord encore, se trouve l’archipel des Marquises.
Les îles Sous-le-Vent sont composées de cinq îles hautes (montagneuses) : Bora-Bora, Huahine, Maupiti, Raiatea et Tahaa et de quatre atolls : Manuae, Maupihaa, Motu One et Tupai.
Durant cette croisière en Polynésie Française, je vais découvrir : Bora-Bora, Huahine, Raiatea et Tahaa. Malheureusement les conditions météorologiques ne nous ont pas permis d’aller jusqu’à Maupiti.
Jour 1 : vol de la France vers la Polynésie française
Le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est un long voyage !
Nous sommes convoqués à l’aéropot Charles de Gaulle samedi 01 juin 2019 à 09h30 pour un décollage à 12h05 en direction de Papeete avec la compagnie Tahiti Nui.
Après une escale à Los Angeles, nous arriverons à 21h45 heure locale à l’aéroport international Fa’a’ā situé sur l’île de Tahiti. Soit quasiment 24 heures de voyage.
Une fois sur place, nous regagnons un hôtel pour la nuit.
Jour 2 : Papeete – Raiatea et début de notre croisère en Polynésie
Nous quittons notre chambre d’hôtel pour retourner à l’aéroport et prendre un vol intérieur avec la compagnie Air Tahiti. Direction : Raiatea.
Ce vol est magique à plusieurs points de vue. C’est déjà un avion à taille humaine, qui diffère totalement des gros engins que j’ai l’habitude de prendre. Mais surtout, il nous permet de survoler quelques atolls et quelques îles majestueuses comme la mythique Bora-Bora, et d’admirer les eaux turquoises polynésiennes.
Arrivés sur Raiatea, nous prenons la direction de la marina pour embarquer sur notre catamaran.
On embarque sur notre catamaran
Bien que j’ai décidé de passer mon permis bateau, pour ce type de voyage, ma préférence va aux voiliers avec skipper pour plus de sérénité.
Nous embarquons sur le Chappe, catamaran de la société Dream Yatch Charter. Ce modèle Catana 47, propose 4 cabines doubles et 2 couchages « seul » qui, dans notre cas, seront destinés à notre skipper Stéphane.
Après un état des lieux de notre embarcation, notre croisière en Polynésie peut enfin commencer. Nous prenons la mer : direction le (On appelle motu une maigre surface de terre émergée au centre d’un atoll) motus Ceran, situé au large de l’île de Tahaa, pour notre première séance de snorkeling.
Le motu Ceran et ses raies pastenagues
Planté de cocotiers, bordé de plages parfaites, ce petit bout de terre est entouré par un jardin de corail tout à fait remarquable qui dispense des couleurs extraordinaires et abrite une faune fabuleuse.
Rencontre avec les raies pastenagues, les bancs de poissons et première nuit à bord. les récifs coralliens en Polynésie, se prêtent davantage au snorkeling qu’à la plongée sous-marine.
Jour 3 : Huahine découverte d’une île authentique
7h30 : nous prenons la mer, direction l’île de Huahine (Consulter la carte de Huahine)
« HuaHine », littéralement « sexe de femme » en référence à sa forme particulière et pourfendue, est aussi appelée « l’île de la femme » car elle a toujours été gouvernée par des reines. La dernière d’entre elle, Teha’apapa III, décide d’abdiquer après 2 ans de règne et d’abandonner définitivement le pouvoir en faveur de la République française en 1895. Dès lors, l’histoire du Royaume de Huahine se confond avec celle de Tahiti.
Dès notre arrivée à 11h30, nous plongeons près du récif armé de nos palmes, masque et tuba. Les fonds marins sont toujours aussi fabuleux et nous pouvons admirer de superbes balistes bleus et des requins pointes noires.
Nous quittons le bateau en fin de journée afin de nous balader sur l’île. Quel plaisir de trainer le long de la plage lorsque le soleil se couche et regarder les pirogues de va’a qui rentrent de l’entrainement.
Nous terminons la journée dans un bar près de la plage. Petit cocktail accompagné de pain coco, le tout servis par un rae rae.
Jour 4 : Huahine et son paradis perdu
La baie de Bourayne
Nous reprenons la mer et allons jeter l’ancre dans la baie de Bourayne, située entre Huahine Nui («grande Huahine») et Huahine Iti («petite Huahine») nous débarquons sur la plage du Hana Iti.
Nous sommes accueillis par un ex-militaire d’une soixantaine d’années qui veille sur la plage et la prépare régulièrement pour accueillir des déjeuners destinés aux passagers des bateaux de croisière.
Après quelques échanges avec le gardien des lieux, nous partons à la découverte de cette partie de l’île qui porte les vestiges d’un paradis perdu … l’hôtel Hana Iti : le plus célèbre et plus onéreux hôtel de Polynésie, dont les bungalows construits dans les arbres ont été détruits lors du dernier cyclone de 1994.
Tout au long de notre balade nous apercevons des pans de murs qui subsistent malgré les années, des blocs de béton projetés ici et la, un réservoir en ciment souvenir d’une piscine probablement paradisiaque en son temps.
Un petit peu d’escalade (dont mes amies Florence et Joëlle se souviendront longtemps) et nous pouvons enfin admirer la baie. Ce contraste entre les différentes couleurs est toujours aussi fabuleux et saisissant.
Nous retournons ensuite vers la plage. Notre skipper, qui ne manque pas d’humour, nous fait passer par un raccourci … qui implique l’utilisation d’une corde pour descendre. C’est pentu et les chutes sont au rendez-vous ! C’est couverts de boue que nous regagnons notre annexe pour un déjeuner amplement mérité.
Direction la baie d’Avea
En début d’après-midi, nous quittons la baie de Bourayne pour la baie d’Avea. Nous jetons l’ancre non loin de l’hôtel « Le Mahana ».
J’avoue que j’apprécie de plus en plus cette croisière en Polynésie : admirer le lever et le coucher de soleil depuis le bateau est une belle expérience.
Jour 5 : Raiatea et les 3 cascades
7h30 : nous prenons la mer pour 4h de navigation. Direction l’île de Raiatea (Consulter la carte de Raiatea).
Troisième île de la collectivité par sa population derrière Tahiti et Moorea, l’île partage le même lagon que l’île de Tahaa et a pour ville principale Uturoa. Reconnue comme état indépendant en 1847, Raiatea ne devient officiellement française qu’en 1888.
Ok, le titre de l’article est « une croisière en Polynésie » mais cela ne nous empêche pas de rejoindre de temps en temps la terre ferme ! En ce cinquième jour, nous mettons donc pieds à terre à Tiarei, dans la vallée de Faarumai pour faire la randonnée des 3 cascades.
C’est au pied du mont Temehani, sur la cote Est de l’île, que nous démarrons notre balade. La forêt est dense, parsemée d’énormes bambous magnifiques. Nous empruntons avec prudence le chemin qui longe la rivière et sur lequel les racines géantes s’entremêlent les unes aux autres.
Nous découvrons successivement les 3 cascades échelonnées sur le parcours. La dernière étant la plus impressionnante.
Savez-vous qu’il y a une légende derrière ces 3 cascades ? Curieux de connaitre la légende des trois cascades de Faarumai ?
Nous revenons sur le catamaran et prenons la direction de la baie de Faaroa où nous passons la nuit.
Jour 6 : Raiatea – l’île sacrée
La baie de Fa’aroa présente une caractéristique unique en Polynésie : une rivière « navigable ». Nous empruntons l’annexe du bateau pour un petit tour : rien d’extraordinaire, mais la balade est assez surprenante malgré tout.
Le mythique marae Taputapuātea
Nous quittons la baie de Fa’aroa pour nous diriger vers le plus vaste marae de toute la Polynésie : le marae Taputapuātea, situé sur l’île de Raiatea.
Un marae est un lieu sacré qui servait autrefois aux activités cérémonielles, sociales et religieuses des anciens Polynésiens.
Il comprenait huit pierres, représentant les huit rois qui avaient régné sur le pays, qui devinrent plus tard huit symboles de la royauté.
A l’origine, le marae était dédié au dieu Ta’aroa, le créateur suprême. C’était un simple marae national et s’appelait Tini-rau-hui-mata-tepapa-o-Feoro (myriades fécondes qui gravèrent les rochers de Feoro), par abréviation Feoro.
Quand ‘Oro, dieu de la vie et de la mort (ou dieu de la guerre) vient au monde, le marae lui fût donné. Dès lors, l’histoire du marae était liée à celle de ‘Oro.
Sa notoriété grandissait à mesure que la vénération de ‘Oro se répandait. Des pierres furent transportées en guise de lien spirituel sur d’autres îles pour implanter de nouveaux marae dits « Taputapuatea » dédiés au dieu ‘Oro.
Le marae était aussi un lieu d’apprentissage où les prêtres et les navigateurs de tout le Pacifique se réunissaient pour offrir des sacrifices aux dieux et pour partager leur savoir sur l’origine généalogique de l’Univers, mais également sur la navigation sur l’océan lointain.
Aux alentours de 1763, des guerriers de Bora-Bora attaquèrent l’île et détruisirent tout sur leur passage.
Les restes archéologiques du marae ont été restaurés en 1994 et en 2017, le marae a été inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco.
Nous quittons le marae pour le motu Oatara
Nous prenons la mer en direction du motu Oatara, appelé aussi « l’île aux oiseaux » et situé à environ 1 mile nautique au sud de la passe Te Ava Mo’a.
Connu pour être un sanctuaire d’oiseaux marins, nous avons, de notre côté exploré les fonds marins.
Nous terminons cette journée par quelques acrobaties (saut du toit du catamaran) et passons la nuit non loin du motu.
Cette croisière en Polynésie se passe merveilleusement bien car j’avoue avoir la chance de la partager avec des amis de longue date.
Jour 7 : Raiatea – journée tranquille
Nous prenons la mer direction le motu Nao Nao (pointe sud de Raiatea) pour y voir une « nurserie » de requins.
Nous nous baladons le long de la plage pour aller jusqu’à la « nurserie ». Malheureusement nous n’y avons rien vu.
Nous reprenons la mer, direction la passe de Miri Miri, et y passons le reste de la journée.
Un autre atout d’une croisière en Polynésie : on peut flemmarder sur le pont lorsque l’on a rien envie de faire et continuer malgré tout à profiter de la vue.
Jour 8 : Plongée dans les eaux profondes de Raiatea
Je délaisse palmes, masque, tuba et je prends la direction de la marina de Raiatea avec Fabrice pour rejoindre le club de plongée « HemisphèreSub« , situé quai Apooti.
Nous allons plonger au niveau de la passe Miri Miri. Plongée à 20 m sur un tombant agréable à regarder même si mon regards est tourné vers une superbe tortue bien cachée … pour ne pas être chassée !
En effet, malgré les actions entreprises par le gouvernement, la réglementation mise en place, et la caractère sacré de la tortue, le braconnage commercial reste intense.
La tortue est donc aujourd’hui un animal en voie de disparition.
Pourtant, depuis 1971, toutes les espèces de tortues marines présentes ou fréquentant les eaux de Polynésie Française sont protégées. Le gouvernement a décidé d’interdire tout acte pouvant nuire aux tortues (braconnage, détention, destruction des sites de ponte…). Il a aussi classé « réserve territoriale » tous les sites de ponte connus.
De nombreuses actions de sensibilisation auprès des populations locales, surtout auprès des jeunes, ont aussi été mises en place. Malheureusement la Polynésie étant un territoire étendu, il est difficile de mener à bien les projets de conservation. Plus d’informations sur les sites de moana voyage et Te mana o te moana.
Nous reprenons la mer en début d’après-midi afin de nous rapprocher de Taha’a que nous découvrirons demain.
Je dois avouer que j’apprécie vraiment cette croisière en Polynésie : pouvoir se déplacer librement d’île en île avec autant de facilité : ce n’est que du bonheur. Pas besoin de faire et défaire ses bagages, ni attendre aux aéroports. Un vrai régal.
Jour 9 : l’île de Tahaa – Découverte de la vanille
Phénomène géologique unique au monde, Taha’a, et Raiate, partagent le même lagon et ne sont séparées que par un chenal de 3 km.
Entourée de minuscules (On appelle motu une maigre surface de terre émergée au centre d’un atoll), motus aux plages de sable fin, Taha’a a su rester authentique et garder un côté sauvage. Les hébergements se fondent dans la nature environnante et la circulation routière y est peu développée.
Petite anecdote : il faudra attendre 1998 pour que la première route bitumée soit construite. Avant cela, il n’y avait que des chemins de terre, très peu, voire pas du tout de voiture et seulement quelques scooters.
Ce qui séduit sur Taha’a ? Le calme et la sérénité qui y règnent. Sans oublier le doux parfum de vanille qui se mêle à la brise marine.
Tout apprendre sur la vanille
Nous visitons une vanilleraie. Nous y apprenons que le terme « vanille » vient de l’espagnol « vaina », qui signifie « gousse ». La vanille elle-même est constituée par le fruit du vanillier, une plante, appartenant à la famille des orchidées qui aime particulièrement le climat tropical de l’Océan Pacifique.
La transformation de fruits parfaitement inodores en une épice moelleuse et agréablement parfumée nécessite une préparation minutieuse et méthodique que m’explique les propriétaires de la vallée de la vanille.
Fécondation assurée manuellement fleur par fleur tôt le matin, étuvage, séchage … Beaucoup d’étapes délicates qui permettent un produit fini d’une qualité exceptionnelle … qui a son prix !
Nous terminons la visite pas la petite boutique où chacun peut acheter cette épice si prisée et quelques produits dérivés.
Nous reprenons la mer pour nous diriger vers Oromahana, petit îlot paradisiaque situé au Nord-Est de Taha’a. Nous pouvons admirer des poissons et des coraux magnifiques dans le lagon.
Moment incontournable : aller marcher sur ce motu privé et se rapprocher de la barrière de corail. Le sol en lave, des arêtes coupantes : on se croirait sur la lune.
Jour 10 : l’île de Tahaa – Découverte de la rhumerie
Taha’a et le rhum
Nous commençons la journée par la visite d’une rhumerie dont je parle plus longuement.
Découverte des fermes perlières et de la fameuse perle noire de Tahiti
Nous continuons la journée avec la visite d’une ferme perlière. Très prisée des joailliers, savez-vous que la perle noire de Tahiti est la seule au monde à être naturellement noire ?
Mais l’est elle réellement, noire ? Je vous dis tout dans cet article : L’un des joyaux de la Polynésie : les perles de culture
Jardin de corail
Nous terminons la journée avec la découverte d’un jardin de corail, non loin de Taha’a. Je vous invite à découvrir cette endroit merveilleusement bien décrit dans cet article.
Jour 11 : Bora-Bora – découverte de l’île mythique
Nous prenons la mer direction Bora-Bora.
Après plusieurs heures de navigation, nous mouillons près de l’hôtel Conrad, à l’ouest de l’île, et sa belle plage de sable blanc.
Nous passons le reste de la matinée dans l’eau avant de prendre la direction de Vaitape pour un peu de shopping.
Beaucoup de chose à dire sur cette île mythique appelée « la perle du pacifique ». Curieux d’en savoir plus sur cette ile ? Découvrez Bora-Bora !
Jour 12 : Bora-Bora et les raies léopard
Nous naviguons vers la côte Est de l’île, pour tenter de voir des raies manta. Ce sera malheureusement sans succès. Nous y retournerons un peu plus tard dans la journée.
C’est un autre aspect positif d’une croisière en Polynésie : c’est un programme à la carte.
Nous continuons notre navigation pour rejoindre la magnifique plage d’un petit restau appartenant à « Louis », marié à une vahiné. Nous en profitons pour nous mettre en quête de raies léopard-aigle.
Jour 13 : Bora-Bora et le Bloody Mary’s
Icône de Bora-Bora, le Bloody Mary’s est un célèbre restaurant de spécialités de fruits de mer, crée en 1979 par le baron Jerzy Hubert, Edward von Dangel.
Des célébrités du monde entier sont venu au Bloody Mary’s, leur nom est inscrit à l’entrée du restaurant sur les « murs des célébrités ». Au total 230 noms d’artistes aussi renommés que Jimmy Buffet, Julio Iglesias, Steven Bishop, Commandant Cody et Ron Wood des Rolling Stones, ou encore Pierce Brosnan .
Les gens viennent au restaurant pour déjeuner, diner ou encore tenter de voir un célèbre acteur de cinéma ou de télévision, un chanteur ou une personnalité de scène bien connu.
Moi, je n’y ai vu personne ! je n’y ai même pas diné. Je suis juste passée avant de grimper sur la colline située derrière et ainsi obtenir une vue magnifique de Bora-Bora.
Jour 14 : Retour sur Taha’a
Nous reprenons la mer direction Taha’a. Une journée tranquille qui se termine par un diner spectacle au Ficus. Une soirée durant laquelle se combinent four Polynésien, le ‘ori tahiti et danse avec le feu.
Nous passons notre dernière nuit à bord, dans le lagon de Taha’a.
Jour 15 : Raiatea – Papeete. Notre croisère en Polynésie touche à sa fin
Dernière navigation vers Raiatea. Notre croisière en Polynésie touche à sa fin. Nous bouclons nos valises et prenons l’avion direction Papeete.
Arrivés vers midi, nous sommes pris en charge par un guide. Ce dernier nous conduit au marché couvert du centre-ville puis nous fait faire le tour de Tahiti.
Nous dinons aux roulottes du centre-ville de Papeete (au bord du port), à 5 mn à pied du marché couvert et embarquons pour Paris.
Jour 16 : Papeete – Paris
Cette croisière en Polynésie nous aura tous charmés et c’est avec des souvenirs plein la tête que nous repartons pour 24h de voyage.
Vous êtes convaincus par ce voyage ? Alors voyez vous-même comment préparer votre propre croisière en Polynésie française, et correctement préparer votre voyage en Polynésie française.
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